Cette première matinée débutera par un temps d’interconnaissance, la présentation du programme, et la constitution d’un cadre collectif visant à créer un contexte d’apprentissage épanouissant pour l’ensemble de la semaine. Un second temps sera consacré à un rappel des constats scientifiques des principales problématiques socio-écologiques d’un point de vue systémique (limites planétaires, limites de ressources, inégalités, etc).

Nous reviendrons sur les dynamiques historiques et anthropologiques expliquant la genèse de l’Anthropocène, sous la forme d’une frise chronologique. Ce temps sera également l’occasion d’échanger à propos des controverses scientifiques et politiques autour du concept « d’Anthropocène » et de ses appellations alternatives.

Nous analyserons les systèmes socio-techniques qui permettent de soutenir nos modes de vie modernes à partir de nos réalités quotidiennes. Cela passera d’abord par un temps d’analyse individuelle de son propre mode de vie, avant de passer à un échange collectif. Cette analyse permettra dans un second temps de reproblématiser la notion de liberté dans un monde constitué d’interrelations.

Nous réfléchirons à la notion philosophique de « vie bonne » dans le contexte actuel. Après une introduction à l’éthique et à la philosophie pragmatiste des valeurs, les participant.e.s seront invités à redéfinir leur propre conception de la vie bonne à travers une marche philosophique.

A partir des outils de l’anthropologie économique et de l’écoféminisme, nous questionnerons la centralité du travail marchand/salarié au sein de nos économies, et explorerons la voie d’un pluralisme économique, laissant plus de place et de temps pour les pratiques de subsistances, entendues comme formes d’économies non-marchandes prenant soin des humains et du vivant.

Cette demi-journée sera consacrée à des activités pratiques visant à mettre nos corps en mouvement et prendre soin de la Terre. Cela sera également l’occasion de méditer les enseignements du matin, et de repenser à la part qu’occupe la subsistance dans nos vies.

La politique, pour nous modernes, est souvent réduite à la question du vote pour élire des représentant.e.s. Nous chercherons à élargir ce cadrage de la question politique, en explorant en quoi l’approche écologique nous conduit à repenser les catégories même de la pensée politique. Ce sera l’occasion d’envisager une diversité de stratégies de transformations socio-écologiques, que celles-ci prennent la voie de la réforme du système, de la contestation de celui-ci, ou encore de la construction d’alternatives.

Habiter un milieu passe avant tout par un rapport sensible à celui-ci. Mais avons-nous encore vraiment l’occasion d’« habiter » au sens fort du terme ? Sommes-nous encore capables de lire et ressentir la complexité des paysages qui façonnent nos quotidiens ? A partir d’une interrogation sur les notions d’« habiter », de « sensible », et de « milieu », nous chercherons à examiner nos manières d’habiter, et à se reconnecter à notre part sensible. Nous partirons de la connaissance que chacun.e a de son propre territoire, afin de redévelopper un nouveau rapport à celui-ci, à travers des activités sensibles et créatives.

Cette matinée sera dédiée à une production faisant la synthèse de tous les temps qui précèdent, dans la mesure où il s’agira de designer/dessiner la redirection écologique de son mode de vie en partant de ses aspirations personnelles, et en s’appuyant sur les catégories conceptuelles que l’on aura préalablement repensées. Il s’agira de réagencer les aspects personnels, professionnels et citoyens de nos vies, dans une démarche systémique.

Un premier temps sera consacré au partage des travaux individuels de la matinée. Nous mettrons l’intelligence collective du groupe au service des problématiques personnelles ayant pu émerger au cours de ce cheminement. Nous finirons la journée, et la semaine de formation par un temps de clôture visant à célébrer le chemin parcouru, faire émerger des apprentissages collectifs, et nourrir les suites possibles.